Evolution à la baisse de l'aide à l'apprentissage
L’aide à l’embauche d’un apprenti a pris fin au 31 décembre 2024 en l’absence de prolongation habituellement précisée dans la loi de finances.
Prenant acte de cette situation, la Ministre du travail, Catherine Vautrin, a annoncé par communiqué de presse le 30 décembre 2024 la poursuite de l'aide à l'apprentissage, avec toutefois une baisse de 1 000 € pour la première année du contrat.
Ainsi, selon cette annonce, l’aide exceptionnelle aux entreprises recourant à l’apprentissage serait reconduite en janvier 2025, avec les montants suivants :
• 6 000 € lorsque les apprentis sont en situation de handicap, cumulables avec les autres aides spécifiques ;
• 5 000 € (au lieu de 6 000 € précédemment) pour les entreprises de moins de 250 salariés (la première année du contrat) ;
• 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus.
L’aide concernerait chaque contrat d’apprentissage conclu dès le lendemain de la publication du décret (courant janvier 2025) préparant à tout diplôme ou titre professionnel jusqu’au niveau master : bac +5, niveau 7 du répertoire national des certifications professionnelles.
L’U2P a exprimé par communiqué de presse le 31 décembre 2024 son étonnement que cette mesure soit prise dans la précipitation, sans attendre le discours de politique générale du Premier ministre, et son regret que les partenaires sociaux n’aient pas été davantage associés.
Pour la CNAMS et l'U2P, avant de réduire les dépenses consacrées à la formation des jeunes, le nouveau gouvernement doit s’engager clairement et durablement en faveur de l’apprentissage qui a fait ses preuves au cours des dernières années, notamment en matière de création d’emploi.
Cette voie de formation, en ce qu’elle prépare l’économie de demain, doit rester une priorité nationale.
Compte tenu par ailleurs de l’impérieuse nécessité de réduire la dépense publique, la CNAMS et l’U2P considèrent que l’accompagnement financier des entreprises doit aller prioritairement à celles qui en ont le plus besoin et qui font la vitalité de l’apprentissage en France, à savoir les entreprises de moins de 50 salariés. Les grandes entreprises quant à elles, sont en capacité de former des apprentis sans recevoir d’aide spécifique.
En attendant que les bons arbitrages soient pris, la CNAMS et l’U2P invitent le gouvernement à abandonner ce projet de décret.