Gestion de l'eau
L’eau circule sur terre sous différentes formes : nuages, pluie, rivières et océans. Elle va passer de la mer à l’atmosphère, de l’atmosphère à la terre puis de la terre à la mer, en suivant un cycle qui se répète indéfiniment. Au sein d’un même bassin, tous les milieux aquatiques (lacs, rivières, mer, nappes souterraines…) sont interdépendants durant ce cycle.
Ce cycle fermé assure le maintien constant de la quantité totale d’eau dans l’hydrosphère, mais pas celui des nappes phréatiques, qui demandent parfois plusieurs dizaines d’années pour se régénérer. Sachant que l’eau potable nous provient principalement des nappes phréatiques, les sources d’eau douce (pour usage alimentaire) ne sont pas inépuisables et il devient indispensable d’en prendre conscience et d’agir en conséquence.
L’eau est source de vie et circule sur terre dans un mouvement immémorial, sans cesse renouvelé :
- Les précipitations : l’eau présente dans l’atmosphère retombe à la surface de la terre sous forme de pluie, neige ou grêle.
- L’infiltration : une part de l’eau précipitée s’infiltre dans le sol pour rejoindre les nappes phréatiques.
- Le ruissellement : la part des précipitations qui ne s’infiltre pas, ruisselle sur les sols pour rejoindre les mers et les océans par le biais des ruisseaux, rivières ou fleuves.
- L’évaporation et l’évapotranspiration : sous l’action du soleil, une partie de l’eau des mers et des océans s’évapore pour former des nuages, qui sont également formés par l’évapotranspiration des végétaux et des animaux. L’eau qui les constitue retombe sur terre sous forme de précipitations.
Quelle importance ?
Les relations entre l’eau et le climat sont nombreuses et les dérèglements de leurs cycles du fait des activités humaines s’entretiennent réciproquement.
- Désertification des terres : les sols dégradés affectent le fonctionnement du cycle de l’eau limitant les infiltration de l’eau dans le sol et donc le rechargement des nappes phréatiques. Cela provoque des inondations plus fréquentes et des épisodes climatiques de plus en plus extrêmes.
- Ilots de chaleur urbains : À cause de l’urbanisation, la ville absorbe plus de calories solaires qu’un milieu végétalisé, comme une forêt ou un champ. La mauvaise qualité de l’air mais aussi l’intensification des évènements extrêmes (canicules, inondations) sont autant de conséquences du changement climatique qui traduisent la faible résilience des villes face à ces transformations.
- Zones humides : terres imprégnées ou recouvertes d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire. Elles ont un intérêt pour le stockage du carbone et la recharge des nappes mais elles présentent également une grande richesse de biodiversité.
Quels impacts avons-nous sur le cycle de l'eau ?
L’activité humaine a un impact sur le cycle d’eau que les effets du changement climatique ont encore accentué.
Par exemple, la déforestation, certaines pratiques agricoles, le drainage des zones humides, l’altération des écosystèmes, le détournement des cours d’eau ou leur canalisation sont quelques activités qui peuvent influencer l’évaporation, voire les précipitations à une échelle plus large.
La qualité de l’eau peut être impactée par de mauvaises pratiques dans divers domaines (agriculture , industrie et artisanat, assainissement, urbanisation, aménagement des cours d’eau).
Les cours d’eau peuvent être pollués mais également les eaux souterraines et les sols avec des conséquence pour la faune et la flore mais aussi pour la santé humaine.
Les solutions que nous pouvons déployer ?
Désimperméabiliser les sols, végétaliser, favoriser les revêtements poreux, sont des solutions qui permettent, en cas de fortes de pluies, d'éviter la saturation des réseaux d’assainissement et le rejet des eaux grises dans les cours d’eau.
La reconquête de la qualité écologique des cours d’eau peut se faire à notre échelle grâce à plusieurs leviers :
- bonne gestion des eaux usées (séparation des réseaux eaux usées et eaux pluviales, mise en place de techniques moins polluantes ou moins consommatrices en eau, mise en place de prétraitements (séparateur à hydrocarbures), raccordement au réseau eaux usées de la collectivité,…) ;
- récupération des eaux de pluie (mettre en place une cuve de récupération des eaux pluviales de toiture et l’utiliser pour son aire de lavage ou pour les sanitaires) ;
- gestion des eaux pluviales à la parcelle (désimperméabiliser un parking, mettre en place une noue d’infiltration, une tranchée d’infiltration, une toiture végétalisée, …).
Eau de pluie, forage… quelles obligations avant d’utiliser de l’eau non potable ?
Dans le cas de la récupération d’eau de pluie, cela est même encouragé par les Agences de l’eau et ainsi faire l’objet de subvention.
La toiture végétalisée : Pour allier gestion des eaux et isolation thermique
Malheureusement si elles existent pour les particuliers et les collectivités, cela n’est actuellement pas disponible pour les bâtiments à usage professionnel.
Les parkings perméables : Une solution efficace pour gérer les eaux pluviales à la parcelle
Et pour fait, le recours à des méthodes d’infiltration naturelle permet d’éviter la saturation des réseaux d’assainissement tout en réduisant les risques d’inondation et de pollution liée au ruissellement.
Deux éléments composent un parking : les stationnements et les voies de circulation.
Les eaux pluviales pour économiser l'eau potable
L’eau est une ressource précieuse et limitée. Sa gestion responsable est un enjeu majeur pour la planète.
Dans le contexte actuel, entre sécheresses récurrentes et augmentation des consommations d’eau, la récupération des eaux pluviales apparaît comme une solution efficace pour économiser l’eau potable dans les entreprises.
L’eau de pluie utilisée dans les aires de lavage
Pour pallier au manque et à la réduction grandissante des ressources en eau douce, des solutions ont émergé comme la récupération et l’utilisation de l’eau de pluie. L’eau de pluie est une ressource non utilisée pour le besoin humain.
Elle est soit infiltrée dans le sol, soit acheminée jusqu’au réseau de récupération d’eau.
La réutilisation de l’eau de pluie permet deux types d’économies :