Les maladies chroniques, les connaître pour mieux en parler !
« Une maladie chronique est une maladie de longue durée, évolutive, souvent associée à une invalidité et à la menace de complications graves ».
Une maladie chronique évolutive est une maladie qui :
- Dure et évolue sur une période de plusieurs mois minimum, durant lesquels alternent des périodes de poussée et de rémission,
- Nécessite une prise en charge et un traitement sur la durée,
- A un retentissement majeur sur la vie quotidienne et notamment professionnelle,
- A une cause organique, psychologique ou cognitive.
Parmi les Maladies Chroniques Évolutives, les plus connues et les plus fréquentes sont :
Diabète, Cancer, Allergies, Asthme, Bronchite chronique, Hépatite C, Mucoviscidose, Sclérose en plaques, Polyarthrite rhumatoïde grave, Fibromyalgie, Maladie de Crohn et Rectocolite Hémorragique, Affection cardiovasculaire, Insuffisance rénale…
Consultez la liste des maladies : ici
Est-il possible de travailler avec une maladie chronique évolutive ?
Bien sûr ! Cela dépend du type de maladie et des traitements. Aujourd’hui les médecins s’accordent à dire que la poursuite d’une activité professionnelle est une priorité. Utile au moral du salarié malade, elle participe à sa guérison. Pour l’employeur, la mise en oeuvre anticipée de solutions adaptées prenant en compte les contraintes du salarié évite de « subir » les conséquences de sa fatigue ou de ses absences.
Les maladies chroniques ne sont pas un handicap ?
C’est faux ! Souvent invisibles, la plupart des maladies chroniques ouvrent droit à une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Cette reconnaissance permet au salarié et à l’employeur de bénéficier d’accompagnements et d’aides financières spécifiques (adaptation de son poste/temps de travail, aides…) pour faciliter le maintien dans l’emploi.
L’employeur doit connaître la maladie de son salarié ?
Le secret médical protège le salarié qui n’a aucune obligation de révéler sa pathologie à son employeur. En revanche, c’est sur la base du constat des conséquences de la maladie et de son traitement sur le poste occupé que médecin du travail, salarié et employeur identifient les aménagements nécessaires.
Un salarié malade est toujours fatigué ?
C’est évidemment très variable selon la pathologie, les traitements et les périodes de « poussée ». Cependant, oui, la fatigabilité est un enjeu majeur à prendre en compte dans l’accompagnement dans le maintien à l’emploi d’un salarié malade. Lutter contre une MCE, c’est aussi être en mesure de gérer son énergie au quotidien, y compris au travail.
Les maladies chroniques concernent aujourd’hui 1 salarié sur 6, qui en majorité souhaitent continuer de travailler.
La question de leur maintien durable en emploi est donc un enjeu clé pour les entreprises.
Être atteint d’une maladie chronique, c’est osciller entre des moments où l’on est en forme et disponible pour l’entreprise, et d’autres où l’on a besoin que l’entreprise s’adapte à ses contraintes. Les incapacités sont souvent imprévisibles, de gravité variable selon les jours, les situations, voire les moments de la journée…
L’organisation doit être assez souple pour permettre une qualité de vie au travail de la personne atteinte de maladie chronique et répondre aux exigences de performance de l’entreprise. Reste, pour la personne concernée et son employeur, à identifier et mettre les solutions permettant de concilier l’emploi et la maladie.
COMMENT PERMETTRE À UN SALARIÉ ATTEINT D’UNE MCE DE CONCILIER MALADIE ET TRAVAIL ?
Les dispositifs sont nombreux pour permettre au salarié de concilier son emploi avec la réalité de sa maladie :
LA RECONNAISSANCE EN QUALITÉ DE TRAVAILLEUR HANDICAPÉ
Si elle n’est pas toujours synonyme de handicap, une maladie chronique évolutive peut s’aggraver. Dès lors que ses répercussions réduisent les possibilités pour la personne malade d’obtenir ou de conserver un emploi elle peut engager une démarche de reconnaissance du handicap. La RQTH est une étape importante pour anticiper une situation de rechute, de poussée ou d’aggravation de la situation. Plus les démarches seront engagées tôt, plus il sera aisé pour l’entreprise de prendre en compte la maladie et d’adapter le poste de travail.
LA VISITE DE PRÉ-REPRISE
Elle est initiée par le salarié, son médecin ou le médecin conseil de l’assurance maladie. Lors de ce rendez-vous, le médecin du travail évalue s’il est apte à reprendre son poste, si un aménagement spécifique est nécessaire et à quel rythme la reprise peut s’opérer (à temps plein ou à temps partiel).
LE TEMPS PARTIEL THÉRAPEUTIQUE
Ce temps partiel, prescrit par le médecin traitant, doit recueillir l’accord du médecin du travail, de l’employeur et du médecin conseil de l’assurance maladie. Il peut durer jusqu’à 12 mois pour une reprise à temps plein à terme. C’est un aménagement temporaire de la durée de travail qui permet une reprise progressive du travail.
LA RECONNAISSANCE DE LA LOURDEUR DU HANDICAP
Cette aide a pour objectif de compenser des surcoûts permanents liés au handicap d’un salarié. Elle intervient après l’aménagement optimal du poste de travail. Pour en bénéficier, l’employeur adresse un formulaire de demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap (RLH) à l’Agefiph.
L’INVALIDITÉ
Déterminée par le médecin conseil de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, elle correspond à une diminution d’au moins 2/3 de la capacité de gain ou de travail de la personne. Cette perte peut être compensée par une pension d’invalidité versée par la CPAM. Celle-ci est calculée en fonction des revenus antérieurs et peut être revue (supprimée, augmentée, diminuée) selon l’évolution de la situation.
COMMENT PERMETTRE À UN SALARIÉ ATTEINT D’UNE MCE DE CONCILIER MALADIE ET TRAVAIL ?
La recherche de solutions adaptées suppose d'inclure le salarié. Anticipée, elle permet à l’entreprise de maintenir sa productivité, éviter des ruptures et les arrêts répétés et atténuer l’impact de la réorganisation sur le collectif de travail.
A consulter : www.maladies-chroniques.fr
Télécharger le kit de sensibilisation : Un outil utile pour faire le point au sein de l’entreprise et engager le dialogue pour rechercher des solutions collectives.